Cette affaire, révélée par la plainte de la victime, jette une lumière crue sur de possibles abus d'autorité au sein même de l'institution judiciaire. Les faits se seraient déroulés dans la nuit du 28 au 29 octobre au dépôt du tribunal, où la plaignante, une femme de 26 ans, était détenue avant sa présentation à un juge.
Elle accuse deux fonctionnaires de l'avoir violée à deux reprises. Les deux policiers, depuis suspendus, reconnaissent avoir eu des relations sexuelles avec elle mais affirment qu'elles étaient consenties.
Cependant, l'enquête a révélé un élément matériel potentiellement accablant : une vidéo de quatre secondes montrant un acte sexuel a été retrouvée sur le téléphone portable de l'un des accusés. Selon la procureure de Paris, Laure Beccuau, cette vidéo fait partie des éléments qui "corroborent la déclaration de la plaignante".
Les deux agents ont été mis en examen pour "viol aggravé en abusant de l'autorité conférée par leur fonction" et incarcérés.
L'affaire, qualifiée d'"inimaginable" dans un lieu censé être sous surveillance, soulève de profondes questions sur la sécurité des personnes en garde à vue et sur l'intégrité des forces de l'ordre. Le contexte d'un rapport d'autorité intrinsèquement inégal entre des policiers et une détenue est au cœur de l'instruction, qui devra déterminer la nature de l'acte au-delà des déclarations contradictoires des protagonistes.












