Cette augmentation de 11% par rapport à 2023 est d'autant plus préoccupante qu'elle révèle une faille systémique : près de la moitié des victimes (47%) avaient déjà signalé des violences aux forces de l'ordre.

Pire encore, 81% d'entre elles avaient même déposé plainte.

Ces statistiques tragiques démontrent que le passage à l'acte des victimes pour chercher de l'aide ne se traduit pas par une protection efficace. Les organisations féministes, comme l'Inter Orga Féminicides, affirment que le bilan officiel est sous-estimé et avancent le chiffre de plus de 141 féminicides.

Malgré une prise de conscience sociétale et politique croissante ces dernières années, cette hausse des chiffres interroge sur l'adéquation et l'efficacité des mesures mises en place. La persistance de ce phénomène et l'incapacité du système à protéger des femmes qui avaient pourtant alerté sur leur situation constituent un échec collectif et un appel urgent à réformer en profondeur la prise en charge des violences conjugales.