La plaignante, qui devait être présentée à un juge, a dénoncé avoir été violée à deux reprises par les fonctionnaires. Selon les informations rapportées, les deux policiers ont reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la détenue, mais affirment qu'elles étaient consenties.

L'enquête, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a été renforcée par la découverte d'une vidéo de quatre secondes sur le téléphone de l'un des agents, montrant un acte sexuel et corroborant en partie les déclarations de la victime. La procureure de Paris, Laure Beccuau, a confirmé l'existence de cet élément.

Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a qualifié les faits, s'ils sont avérés, d'« extraordinairement graves et inacceptables ».

Les deux policiers ont été mis en examen pour viol aggravé par personne ayant autorité.

En réaction, le barreau de Seine-Saint-Denis a suspendu ses permanences, dénonçant également la vétusté et les dysfonctionnements du dépôt du tribunal, le deuxième plus important de France. Cette affaire soulève de graves questions sur l'abus de pouvoir au sein même de l'institution judiciaire et a provoqué une onde de choc.