Cette action judiciaire fait suite à un signalement du député socialiste Arthur Delaporte, qui dénonce un mécanisme « susceptible de pousser » les jeunes les plus « vulnérables vers le suicide ».
L'enquête se concentre sur la manière dont l'algorithme de TikTok personnalise les contenus présentés aux utilisateurs. Selon le signalement, ce système pourrait créer une spirale négative en exposant de manière répétée les adolescents à des contenus liés à la dépression, à l'automutilation ou au suicide, aggravant ainsi leur mal-être. La procureure de Paris, Laure Beccuau, a confirmé l'ouverture de cette enquête, qui vise à déterminer si la plateforme a manqué à ses obligations de protection des mineurs. Le député Arthur Delaporte a souligné la « facilité d'accès » des mineurs à ces contenus potentiellement dangereux.
Cette affaire s'inscrit dans un contexte plus large de préoccupations concernant l'impact des réseaux sociaux sur la jeunesse. Les algorithmes, conçus pour maximiser l'engagement des utilisateurs, sont de plus en plus critiqués pour leurs effets pervers sur la santé mentale.
L'enquête du parquet de Paris pourrait marquer un tournant dans la régulation de ces plateformes et la reconnaissance de leur responsabilité légale face aux contenus qu'elles promeuvent. La justice cherchera à établir si l'architecture même de l'application peut être considérée comme une mise en danger de la vie d'autrui.












