Ils sont jugés pour leur rôle présumé dans un naufrage qui a coûté la vie à sept migrants dans la Manche en août 2023, une tragédie qui met une nouvelle fois en lumière les rouages des filières clandestines et les dangers extrêmes de ces traversées. Les accusés sont suspectés d'avoir organisé la traversée de l'embarcation pneumatique qui a sombré.
L'enquête a permis de remonter jusqu'à deux filières distinctes, l'une irako-kurde et l'autre afghane, qui seraient à l'origine de ce drame. Le procès, qui a débuté le 4 novembre 2025, doit permettre de « disséquer les rouages de ces filières clandestines » et d'établir les responsabilités dans la mort des sept personnes. L'un des migrants, Ibrahim A., un Soudanais qui fuyait la guerre civile, se retrouve lui-même sur le banc des accusés.
Ayant survécu au naufrage, il est suspecté d'avoir piloté le bateau et risque jusqu'à 10 ans de prison.
Son avocat entend démontrer son innocence, arguant qu'il est une victime et non un coupable. Son cas illustre la complexité de ces dossiers, où la frontière entre migrant et passeur est parfois floue. Cette affaire s'inscrit dans un contexte de multiplication des traversées de la Manche, un business très lucratif pour les trafiquants. Un autre article mentionne une vendetta entre clans de trafiquants qui a mené à une fusillade sur une aire d'autoroute, illustrant la violence qui entoure ce trafic humain. Le procès de Paris est donc un moment clé pour la justice, qui tente de démanteler ces réseaux et de rendre justice aux victimes de ces périlleux voyages.












