Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, Salah Abdeslam est incarcéré au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil.

L'affaire a débuté lorsqu'il a été soupçonné de détenir illicitement une clé USB, qu'il aurait utilisée sur un ordinateur portable auquel il avait légalement accès.

L'enquête, initialement ouverte pour détention d'objet illicite, a été requalifiée et élargie par le Parquet national antiterroriste (Pnat) au chef d'« association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un crime contre les personnes ». Les enquêteurs soupçonnent que Salah Abdeslam « était possiblement en lien avec des individus dans le but de préparer un acte terroriste », comme l'a expliqué la journaliste Sabrina Bierlein-Bouyer.

Cette requalification suggère l'existence d'éléments indiquant un projet d'attentat potentiellement imminent.

Dans le cadre de cette enquête, trois proches de Salah Abdeslam, dont sa compagne, ont été placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés de lui avoir fourni la clé USB contenant des fichiers de propagande djihadiste. La garde à vue de Salah Abdeslam a été levée, mais l'enquête se poursuit pour déterminer la nature exacte de ses intentions et l'étendue de son réseau extérieur. Cette affaire prend une dimension particulièrement sensible alors que la France s'apprête à commémorer le dixième anniversaire des attentats du 13 novembre 2015, ravivant les craintes sur la capacité des terroristes incarcérés à poursuivre leurs activités criminelles depuis leur lieu de détention.