Bien que le suspect ait invoqué des motivations religieuses, le Parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi de l'affaire, soulevant un débat sur la qualification des actes commis par des individus aux profils psychologiques instables. Le 5 novembre, Jean G., un habitant de l'île, a mené un périple de 35 minutes, fauchant volontairement des piétons et des cyclistes dans plusieurs localités.

Le bilan fait état de cinq blessés, dont deux en urgence absolue.

Après les faits, il a incendié son véhicule avant d'être interpellé par les gendarmes, qui ont dû utiliser un pistolet à impulsion électrique. Lors de son arrestation, il aurait crié « Allah Akbar » et a déclaré en garde à vue « avoir suivi les ordres d'Allah ». Le suspect est connu de la justice pour des délits de droit commun, notamment trafic de stupéfiants et violences, et est décrit par son voisinage comme un individu instable et toxicomane. Fait troublant, il aurait entrepris une démarche de baptême en parallèle de sa conversion revendiquée à l'islam. Une expertise psychiatrique a conclu à une « altération » de son discernement, mais pas à une « abolition ».

Malgré les revendications religieuses, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a décidé de ne pas se saisir de l'affaire à ce stade, restant en observation. L'enquête a donc été ouverte par le parquet de La Rochelle pour « tentatives d’assassinats ».

Cette décision a suscité la colère et l'incompréhension d'une partie des habitants, qui estiment que le caractère prémédité et les propos du suspect justifiaient une qualification terroriste. L'affaire illustre la difficulté pour la justice de qualifier des actes commis par des individus aux motivations complexes, mêlant troubles psychologiques et radicalisation apparente.