Les deux fonctionnaires ont été mis en examen pour viols et agressions sexuelles aggravés le 1er novembre et placés en détention provisoire.
La procureure de Paris, Laure Beccuau, a révélé un élément matériel clé : une vidéo de quatre secondes retrouvée sur le téléphone portable de l'un des suspects, montrant un acte sexuel, qui corrobore les déclarations de la plaignante. L'affaire a suscité une vive réaction du barreau de Seine-Saint-Denis.
Le conseil de l’Ordre des avocats a dénoncé la « faillite des institutions » et a annoncé la suspension de ses permanences jusqu'à ce que des mesures concrètes soient prises. Les avocats ont également pointé du doigt la vétusté et les dysfonctionnements du dépôt du deuxième plus grand tribunal de France.
En réponse à cette crise, Jacques Boulard, premier président de la cour d’appel de Paris, a annoncé une première mesure : une policière sera désormais systématiquement présente dans l'équipe de surveillance de nuit au dépôt. Ce scandale pose de sérieuses questions sur la sécurité et la dignité des personnes détenues au sein même des institutions judiciaires.












