Filmée par une caméra de vidéosurveillance, l'agression avait choqué l'opinion publique.

La Défenseure a retenu le caractère « raciste » des violences, qualifiant l'intervention d'« acharnement injustifié ». Le point le plus saillant de sa décision est la critique virulente de l'absence de toute procédure disciplinaire engagée à l'encontre des policiers mis en cause.

Bien que suspendus et mis en examen, dont deux ont été incarcérés pendant un mois, aucune sanction administrative n'a été prise.

Face à cette inertie, elle a annoncé saisir directement le ministre de l'Intérieur. Pour le producteur, cette situation s'apparente à « une course d’obstacles sans fin ».

L'affaire met en lumière les défaillances systémiques du contrôle de l'action des forces de l'ordre en France. L'entretien avec Sebastian Roché, spécialiste de la comparaison des polices en Europe, confirme que « le contrôle des forces de l’ordre dysfonctionne à tous les niveaux ». Cette décision constitue une étape importante dans la reconnaissance des manquements et pourrait pousser à une réforme des instances de contrôle et de sanction au sein de la police nationale.