La directrice générale de la DGSI, Céline Berthon, a souligné que la menace s'est « davantage numérisée », la radicalisation se faisant souvent en ligne.

Le profil des auteurs potentiels a également changé : ils sont fréquemment plus jeunes, moins expérimentés et plus imprévisibles, agissant en « loups solitaires » inspirés par la propagande djihadiste plutôt que commandités par des groupes structurés depuis l'étranger.

Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a corroboré cette analyse, rappelant que six projets d'attentats ont été déjoués depuis le début de l'année 2025. En réponse à cette menace persistante, il a ordonné aux préfets de « renforcer les mesures de vigilance », notamment aux abords des salles de concert, des lieux de rassemblement festifs et des sites sportifs, des cibles tragiquement emblématiques des attaques de 2015. Cette alerte maximale reflète la crainte des autorités que l'anniversaire ne serve de catalyseur à des passages à l'acte. L'analyse des services de sécurité indique une mutation de la menace, passant d'attaques planifiées à grande échelle depuis l'extérieur à des menaces plus diffuses et endogènes, posant un défi différent mais tout aussi sérieux.