Cette affaire met en lumière l'évolution du profil de la menace terroriste, qui inclut des acteurs de plus en plus jeunes et féminins.

Les trois femmes, âgées de 18, 19 et 21 ans, ont été interpellées début octobre dans le Rhône et le Cher. Selon le Parquet national antiterroriste (PNAT), elles étaient radicalisées et discutaient en ligne de projets d'attaques visant des lieux publics à Paris, comme des terrasses de cafés ou une salle de concert, rappelant les cibles des attentats de novembre 2015. Leur mise en examen porte sur la « participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d'atteinte aux personnes ». L'avocat de l'une des suspectes, mineure au moment des faits reprochés, a souligné une « trajectoire de radicalisation très largement inspirée par les réseaux sociaux ». Ce cas représente le sixième projet d'attentat déjoué en France en 2025, ce qui confirme la persistance de la menace évoquée par les services de sécurité. Il met également en évidence le rôle prépondérant des plateformes en ligne dans le processus de radicalisation et l'implication croissante de très jeunes individus, y compris des femmes, dans la planification d'actions violentes, une mutation démographique qui pose de nouveaux défis aux services de renseignement.