L'enquête a révélé que le chauffard avait probablement consommé du protoxyde d'azote, une substance dont l'usage récréatif est un problème de santé publique croissant.

Bien que la vente de ce gaz aux mineurs soit interdite depuis 2021, il n'est pas classé comme stupéfiant par la loi. Par conséquent, sa consommation avant de conduire n'est pas une circonstance aggravante en soi, et les forces de l'ordre ne disposent pas de tests homologués pour le dépister lors des contrôles routiers. Ce flou juridique est dénoncé par des associations de victimes et certains élus, qui demandent que la substance soit classée comme stupéfiant afin de permettre un meilleur contrôle et des sanctions plus sévères.

Le conducteur, qui a été mis en examen pour homicide routier, encourt jusqu'à 10 ans de prison.

Ce drame met en évidence le décalage entre l'usage croissant d'une substance dangereuse et un cadre législatif inadapté, laissant police et justice démunies face à cette forme de conduite à risque. Une marche blanche est prévue en mémoire de Mathis.