Commémorations du 13-Novembre : une France entre mémoire et menace persistante
Dix ans après les attentats les plus meurtriers de son histoire, la France commémore le souvenir des 132 victimes du 13 novembre 2015. Cette semaine de recueillement se déroule dans un contexte de vigilance accrue, la menace terroriste étant jugée toujours très élevée par les autorités. Les commémorations, marquées par la présence d'Emmanuel Macron, s'articulent autour de plusieurs temps forts, incluant des cérémonies sur les lieux des attaques (Stade de France, Bataclan, les terrasses parisiennes), l'inauguration d'un jardin du souvenir près de l'Hôtel de Ville de Paris, et des hommages symboliques comme la sonnerie des cloches de Notre-Dame. Dix ans après, le traumatisme demeure vivace pour les survivants, les familles des victimes et les primo-intervenants, dont beaucoup témoignent de leurs blessures physiques et psychologiques persistantes. Le procès historique, qui s'est achevé en 2022, a permis de faire œuvre de justice, mais le processus d'indemnisation de plus de 3 000 victimes par le Fonds de garantie est encore en cours et qualifié de « long et fastidieux ». La mémoire de cette nuit d'horreur est entretenue par de multiples initiatives, mais certains rescapés, comme Arthur Dénouveaux, expriment une certaine lassitude face à des commémorations qui « tournent à vide ». Parallèlement, les experts en sécurité intérieure soulignent une mutation de la menace terroriste. Selon Céline Berthon, directrice de la DGSI, la menace est devenue « endogène », portée par des individus de plus en plus jeunes et radicalisés sur le sol français, souvent via les réseaux sociaux. Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a ainsi demandé aux préfets de « renforcer les mesures de vigilance », notamment autour des salles de concert et des lieux festifs, confirmant que six projets d'attentats ont été déjoués depuis le début de l'année 2025.



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Des téléphones portables, des écouteurs sans fil… Les voleurs ont mis la main sur une véritable caverne d’Alibaba. Des milliers de pièces informatiques ont été dérobées lors du cambriolage de la société Jingdong, basée à Dugny (Seine-Saint-Denis), dans la nuit de dimanche à lundi, a-t-on appris de source policière.Un total de 50 456 pièces de marque Honor et Oppo a été dérobé, composé à 90 % de téléphones portables, d’ordinateurs et tablettes et 10 % d’écouteurs. Le montant du préjudice est estimé pour l’heure à 37 millions d’euros.C’est le manager de cette société, située au 4 rue de la Luzernière, qui, en arrivant sur le site ce lundi matin, a constaté que la porte avait été dévissée et dégondée. Les auteurs sont également parvenus à neutraliser le serveur du dispositif de vidéosurveillance.La brigade de répression du banditisme a été saisie et une analyse des images de vidéosurveillance des caméras situées à l’extérieur de l’entreprise est en cours.

Une explosion, une colonne de fumée et des questions. Au moins quatre personnes ont été blessées ce lundi 22 décembre lors d’une explosion dans un laboratoire situé à Saint-Fons (Rhône), à moins de dix kilomètres du sud de Lyon. L’incident s’est produit dans l’après-midi dans l’usine Elkem Silicones, qui compte environ « 570 » salariés, selon le site de cette entreprise norvégienne.L’usine de Saint-Fons « se concentre sur la fabrication de silicone hautement spécialisé à partir de différentes familles de produits, telles que les huiles, les gommes, les résines, les caoutchoucs », précise cette source. L’établissement est un site Seveso seuil haut : comme 700 sites en France, il y est stocké une importante quantité de substances dangereuses.Selon la fiche Seveso de l’usine de Saint-Fons publiée sur le site gouvernemental Géorisques, les risques principaux concernant le site sont « les incendies », « les explosions de gaz », « les risques toxiques liés aux fuites », « les risques liés à la pression », « les risques de dégagement d’hydrogène », « la pollution accidentelle » et « les risques d’intoxication liés aux fuites, en phase gazeuse ou liquide ».Concrètement, les produits transportés sur place sont « transformés en huiles, en gommes très consistantes, en élastomères ou en résines ». Il est également indiqué que « ces produits silicones sont destinés à des marchés très divers, dans l’énergie, l’aéronautique, l’automobile, l’électronique, la construction, le moulage, l’enduction papier ou textile, et également le paramédical et la cosmétique.Une fuite d’un produit dangereux en début d’annéeSelon les données publiées sur Géorisques, le site avait fait l’objet d’une inspection le 13 novembre 2025, après avoir déjà été inspecté le 24 septembre puis le 17 octobre.En début d’année, un « accident » avait eu lieu, peut-on lire dans un rapport de l’inspection des installations classées publié après une visite du 27 janvier. « Une fuite d’une quantité comprise entre 56 et 110 Kg de Me2H (du diméthylhydrogénochlorosilane, une matière corrosive et inflammable) a eu lieu au cours du dépotage d’un conteneur sur le parc UN, du site Nord d’ELKEM SILICONES. Cette fuite a généré un nuage de gaz, qui a nécessité la mise en place de rideaux d’eau (queues de paon), afin d’en contenir son étendue » y est-il écrit.L’incident « n’a pas eu de conséquences humaines » : un plan d’opération interne avait été rapidement mis en place et la fuite avait été colmatée.Celui qui s’est déroulé ce lundi a blessé au moins quatre personnes, dont trois grièvement. Selon les premiers éléments, l’explosion a eu lieu dans un des laboratoires, suivie par un incendie dans un bâtiment de 600 m2, ont précisé les pompiers. Contactée, Elkem Silicones n’avait pas répondu aux sollicitations du Parisien à la publication de cet article.Le plan Orsec, destiné à organiser les secours en cas d’événement grave, a été déclenché, a annoncé la préfecture. Plus de 80 pompiers étaient mobilisés sur place pour tenter de mettre fin à l’incendie. Les populations situées à Saint-Fons, Feyzin, Pierre-Bénite et Vénissieux sont appelées à se confiner, indique la préfecture qui recommande de « rester en lieu sûr ». Un message FR-ALERT a été adressé aux personnes concernées.

Cinq mois après le mégafeu qui a traversé le village, et quelques jours avant le réveillon, Jonquières (Aude) et ses 45 habitants ont un peu plus le cœur à la fête. Ce vendredi 19 décembre, l’association Aude Solidarité joue les pères Noël en distribuant… des enveloppes contenant de l’argent récolté depuis le 5 août dernier. Soit 772 000 euros répartis entre les sinistrés par ces bénévoles aguerris aux catastrophes depuis les inondations de 1999.À Jonquières, village du bout des Hautes Corbières, six maisons ont été détruites par le mégafeu, dont trois habitations principales. Celle de Florence Carpentier en fait partie. Le 5 août, en fin de journée, elle avait quitté sa belle et grande maison en voiture avec juste son sac à main et son chien. De sa vie d’avant, il ne reste plus rien.





