Salah Abdeslam a été brièvement placé en garde à vue le 4 novembre pour « détention illicite d’un objet en détention ». L'enquête, menée par le Parquet national antiterroriste (Pnat), a rapidement été élargie au chef d'« association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un crime contre les personnes ». Les investigations ont révélé que la clé, contenant de la « propagande djihadiste », aurait été fournie par son ex-compagne, Maëva B., une jeune femme de 27 ans.

Cette dernière, ainsi que deux autres individus, ont été interpellés et placés en garde à vue.

Selon une source proche du dossier, les enquêteurs disposeraient d'éléments suggérant un « projet d'attentat imminent ».

Le 10 novembre, Maëva B. a été mise en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et incarcérée, soupçonnée d'avoir mené un projet d'action violente.

La directrice générale de la DGSI, Céline Berthon, a toutefois précisé que Salah Abdeslam lui-même n'était « pas mis en cause dans un projet d'attentat », bien qu'il demeure un « individu radicalisé ». Cette affaire met en lumière la persistance des réseaux de radicalisation au sein même des établissements pénitentiaires de haute sécurité et la continuité de la menace terroriste, alors même que la France commémore les attentats de 2015.