Cette exécution en pleine rue est perçue comme un possible acte d'intimidation visant à faire taire ceux qui luttent contre le crime organisé.

Le jeudi 13 novembre, Mohamed Kessaci, âgé de 20 ans, a été abattu par balles devant une pharmacie à Marseille. La victime, décrite comme étant inconnue des services de justice et aspirant à rejoindre la police, était le frère cadet d'Amine Kessaci, une figure locale de la lutte contre le narcobanditisme.

Cet engagement avait été déclenché par l'assassinat de son autre frère, Brahim, en 2020.

Le parquet de Marseille a rapidement ouvert une enquête, n'excluant pas la piste d'un "acte d'intimidation".

Cette hypothèse a provoqué de vives réactions au plus haut niveau de l'État. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a qualifié ce meurtre de "point de bascule effrayant", y voyant une "stratégie de terreur et d’intimidation contre tous ceux qui, courageusement, luttent contre le narcotrafic". Le maire de Marseille, Benoît Payan, a abondé dans ce sens, déclarant que si cette piste était confirmée, ce serait un "séisme et un défi adressé à l'État". Les articles soulignent que cet événement pourrait marquer un tournant, les criminels s'inspirant de "méthodes dignes de la mafia" et n'hésitant plus à menacer directement ceux qui les combattent, y compris les magistrats et les directeurs de prison. La famille Kessaci, endeuillée pour la deuxième fois en quatre ans, se retrouve au cœur d'une violence qui gangrène la cité phocéenne, où le trafic de drogue génère des centaines de millions d'euros par an.