Cette affaire met en lumière la persistance de la menace djihadiste et les liens maintenus par des figures du terrorisme depuis leur cellule. Maëva B., une jeune femme de 27 ans, a été mise en examen le 10 novembre pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et placée en détention provisoire.

Elle est soupçonnée d'avoir préparé une action violente en France.

L'enquête a initialement démarré après la découverte, il y a un an, d'une clé USB contenant de la propagande djihadiste dans la cellule de Salah Abdeslam, qui avait obtenu un ordinateur pour suivre des formations. Les investigations sur cette clé ont permis aux enquêteurs de détecter un risque de passage à l'acte impliquant trois individus radicalisés, dont Maëva B. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a alors élargi son enquête, menant à l'arrestation de trois personnes.

La directrice générale de la DGSI, Céline Berthon, a toutefois précisé sur RTL que Salah Abdeslam lui-même n'était "pas mis en cause dans un projet d'attentat" à ce stade, bien qu'il demeure un "individu radicalisé".

L'affaire soulève des questions cruciales sur la surveillance des détenus terroristes et leur capacité à communiquer et potentiellement organiser des actions depuis la prison, d'autant plus que cela survient à quelques jours des commémorations des dix ans des attentats du 13-Novembre.