Des informations judiciaires pour "tromperie aggravée" et "mise en danger de la vie d'autrui" visent maintenant plusieurs géants de l'automobile. Il est reproché aux constructeurs d'avoir tardé à communiquer sur la dangerosité de ces équipements et à procéder à leur remplacement.

Le bilan humain en France est lourd : le ministre des Transports a recensé 18 décès liés à ces airbags, dont 16 dans les territoires d'Outre-mer.

Malgré les campagnes de rappel successives, la situation reste critique. En métropole, 1,8 million de propriétaires de véhicules de trente marques différentes attendent toujours le remplacement de leurs airbags.

Le problème est double : d'une part, la lenteur des constructeurs à agir, et d'autre part, la difficulté à mobiliser les automobilistes. Les articles mentionnent que, chez Stellantis notamment, de nombreux propriétaires ne se présentent pas aux garages malgré la réception de courriers de rappel, complexifiant davantage la résolution de cette crise sanitaire et industrielle.