Elle les avait étouffées mortellement, notamment avec leur doudou.

Tout au long de son procès à Bordeaux, l'accusée a décrit sa "descente aux enfers", expliquant avoir agi dans le contexte d'une sévère dépression du post-partum.

Elle n'a pas nié les gestes mais a contesté leur caractère intentionnel.

L'avocat général avait requis une peine de 18 ans de réclusion, estimant que la dépression n'abolissait pas sa responsabilité pénale.

La cour a suivi ces réquisitions. Le procès a permis d'explorer les aspects complexes de la santé mentale périnatale et son intersection avec la justice pénale. La défense avait plaidé en faveur d'une reconnaissance de l'altération du discernement de l'accusée au moment des faits, une situation tragique qui met en évidence les failles dans la détection et la prise en charge de la détresse psychologique des jeunes mères.