Ce drame met en lumière l'escalade de la violence liée au trafic de stupéfiants et la menace directe pesant sur ceux qui osent le combattre. Mehdi Kessaci, âgé de 20 ans et inconnu des services de justice, a été abattu par balle jeudi en plein jour. Son frère, Amine Kessaci, 22 ans, est une figure locale de la lutte contre le narcobanditisme, un combat qu'il a intensifié après l'assassinat de son autre frère, Brahim, en 2020. Le parquet de Marseille n'exclut pas qu'il s'agisse d'un "assassinat d'avertissement", une thèse qui, si elle était confirmée, marquerait un nouveau palier dans la terreur imposée par les trafiquants.

Cette exécution a suscité de vives réactions au plus haut niveau de l'État. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a qualifié cet acte de "point de bascule effrayant", y voyant une "stratégie de terreur et d’intimidation contre tous ceux qui, courageusement, luttent contre le narcotrafic". Le maire de Marseille, Benoît Payan, a abondé dans ce sens, estimant que si cette piste est avérée, "ce serait un séisme et un défi adressé à l'Etat de droit".

Pour des analystes comme Alexandre Devecchio, "on bascule dans autre chose [...] dans une guerre".

Cet événement s'inscrit dans un contexte de violence croissante où les criminels n'hésiteraient plus à s'inspirer de méthodes mafieuses, menaçant directement ceux qui s'opposent à leurs activités.

L'enquête a été ouverte, mais la peur s'est installée durablement chez les habitants et les militants qui, malgré le choc, refusent d'abandonner le combat.