Le parquet de Paris a élargi son enquête pour "mise en danger et tromperie aggravée" aux constructeurs BMW, Volkswagen et Toyota, qui rejoignent ainsi Stellantis, déjà visé par une procédure.

Il est reproché à ces entreprises d'avoir tardé à communiquer sur la dangerosité de ces airbags et à procéder à leur remplacement. Ces dispositifs peuvent, en cas de déploiement, projeter des fragments métalliques sur les occupants du véhicule. Le ministre des Transports a recensé 18 décès en France liés à ces airbags, dont 16 dans les Outre-mer.

À ce jour, 1,8 million de véhicules de trente marques différentes n'ont toujours pas été réparés. Cette situation s'explique en partie par la lenteur des constructeurs, mais aussi par le fait que de nombreux automobilistes ne répondent pas aux courriers de rappel.

Pour certains propriétaires, conduire avec la crainte d'un accident potentiellement mortel est devenu une source d'angoisse quotidienne, alors que la procédure judiciaire cherche à établir les responsabilités dans ce scandale sanitaire et industriel de grande ampleur.