Mehdi Kessaci, 20 ans, a été tué par balles le 13 novembre 2025.

Son frère, Amine Kessaci, est un militant écologiste connu pour son engagement contre le narcobanditisme, un combat qu'il a entamé après la mort de son autre frère, Brahim, en 2020.

Suite à ce nouvel assassinat, Amine Kessaci a publié une tribune dans Le Monde, affirmant : « Non, je ne me tairai pas ».

Il y dénonce « la lâcheté des commanditaires » et « les carences de l’État », appelant à des investissements massifs dans les quartiers populaires. La réaction des autorités a été immédiate.

Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a parlé d'un « crime d'intimidation » et d'un acte « totalement inédit ».

Cette affaire a provoqué une réunion au sommet à l'Élysée, à l'issue de laquelle le président Emmanuel Macron a annoncé sa venue à Marseille à la mi-décembre pour renforcer la lutte. L'enquête, initialement menée par le parquet de Marseille qui privilégiait la piste d'un « assassinat d'avertissement », a été transférée à la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) à Paris, signe de la gravité et de la complexité de l'affaire. Cet événement s'inscrit dans un contexte de violence endémique liée au trafic de drogue à Marseille, où les opérations « place nette » peinent à produire des résultats durables, laissant les habitants dans un sentiment de peur et de déception. L'assassinat de Mehdi Kessaci semble marquer une nouvelle étape dans l'escalade de la violence, les trafiquants s'attaquant désormais à l'entourage des militants pour les réduire au silence.