Cette autorisation, accordée pour un rendez-vous professionnel, a été vivement critiquée par les syndicats pénitentiaires et soulève des questions sur l'évaluation des risques pour les détenus dangereux. Le détenu en question, purgeant une peine pour son implication dans le narcotrafic jusqu'en 2029, est considéré comme l'un des plus dangereux de France. Il est également connu pour une tentative d'évasion passée.

Malgré ce profil à haut risque, une permission de sortie lui a été octroyée pour se rendre à un rendez-vous professionnel, sans aucune escorte de sécurité ni accompagnement par un surveillant pénitentiaire.

Cette décision a été prise en dépit des avis défavorables émis par le chef d'établissement et le parquet. La nouvelle, révélée par le service police-justice de TF1/LCI, a immédiatement provoqué l'indignation des personnels pénitentiaires. Le syndicat UFAP-UNSa Justice a dénoncé "une décision totalement déconnectée des exigences, des réalités et des contraintes imposées chaque jour aux personnels pénitentiaires."

Cette affaire met en lumière les tensions entre les décisions judiciaires d'application des peines, qui visent parfois à préparer la réinsertion, et les impératifs de sécurité défendus par l'administration pénitentiaire et les syndicats, surtout lorsqu'il s'agit de détenus au profil jugé particulièrement sensible.