Face à la multiplication des accidents et des cas neurologiques graves, des voix s'élèvent pour le classer comme produit stupéfiant. Le corps sans vie de la jeune fille a été découvert dans son appartement, où se trouvaient des dizaines de bonbonnes de protoxyde d'azote.

Bien que les résultats toxicologiques soient attendus, cette affaire s'ajoute à une liste croissante de drames liés à ce produit.

Un autre accident mortel récent à Lille a également mis en cause ce gaz.

Les professionnels de santé alertent sur une crise de santé publique. Au CHU de Lille, les soignants s'inquiètent de voir arriver des patients de plus en plus jeunes avec des séquelles graves, certains n'arrivant "plus à marcher". Le nombre de cas graves recensés avec des atteintes neurologiques est passé de 80 en 2020 à 314 en 2024. La législation actuelle est complexe, car le protoxyde d'azote est un produit en vente libre, utilisé légalement en cuisine (siphons à chantilly) et en médecine.

Cette double utilisation rend une interdiction totale difficile.

Cependant, face à l'urgence, le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez et le député du Nord Vincent Ledoux souhaitent classer le gaz sur la liste des stupéfiants. Cette mesure permettrait d'en interdire la commercialisation, la détention et l'usage sur la voie publique, et de sanctionner plus sévèrement la conduite sous son emprise.