Cet événement est perçu comme un point de bascule dans la guerre contre les réseaux criminels qui gangrènent la cité phocéenne et d'autres villes françaises.

L'homicide du jeune homme de 20 ans, frère du militant écologiste et anti-drogue Amine Kessaci, a été qualifié de "crime d'intimidation" par le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez.

Cette exécution, survenue une semaine après des menaces, a été interprétée comme un message envoyé par les narcotrafiquants à ceux qui osent les défier.

L'enquête s'oriente vers la puissante organisation criminelle "DZ Mafia", dont un des chefs présumés aurait commandité le meurtre depuis sa cellule.

Face à ce drame, le président Emmanuel Macron a appelé à "amplifier" la lutte contre le trafic de drogue en adoptant une approche similaire à celle contre le terrorisme, tandis que le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a affirmé que la menace du narcotrafic est "au moins équivalente à celle du terrorisme". En réponse, une marche blanche a rassemblé des milliers de personnes à Marseille, dont de nombreuses personnalités politiques, pour dénoncer la loi du silence et la violence des réseaux. Malgré ce sursaut, de nombreux policiers et magistrats sur le terrain expriment leur découragement face à un manque de moyens jugé alarmant pour contrer des organisations criminelles de plus en plus puissantes et structurées, qualifiées de "véritables mafias" par des experts comme l'écrivain Roberto Saviano. La situation met en lumière un "retard considérable" de la France dans la lutte contre ce fléau, qui s'étend désormais aux zones rurales et corrompt le tissu social.