Cette initiative vise principalement à empêcher les chefs de réseaux de narcotrafic de continuer à gérer leurs affaires depuis leur cellule.

Le constat est alarmant : en 2024, près de 80 000 téléphones portables et accessoires ont été saisis dans les prisons françaises, contre 53 000 en 2023. Parallèlement, le nombre de tentatives de survol par des drones, souvent utilisés pour des livraisons, a explosé, passant de 868 en 2024 à plus de 5 000 en 2025. Ces outils permettent aux détenus, notamment les plus dangereux, de poursuivre leurs activités criminelles, de communiquer avec l'extérieur et d'organiser des trafics.

Pour contrer ce phénomène, le plan "zéro portable" sera expérimenté dans six établissements, dont la prison de la Santé à Paris. Doté d'un budget de 29 millions d'euros, il prévoit l'installation de scanners corporels, le déploiement de systèmes de brouillage des communications mobiles et la couverture des cours de promenade pour empêcher les livraisons par drone. Ce plan s'accompagne du recrutement de mille nouveaux agents pénitentiaires l'année prochaine.

L'objectif est clair : couper les ponts entre les chefs de réseaux incarcérés et leurs organisations criminelles à l'extérieur.