Le 14 novembre, un détenu condamné pour vols s'est évadé alors qu'il participait à une sortie collective.

L'encadrement de cette activité était assuré par trois professionnels de l'Éducation nationale et non par des surveillants pénitentiaires, ce qui est conforme aux règles pour ce type de permission visant à la réinsertion. L'homme, qui avait pourtant manifesté son souhait de se réinsérer, est depuis activement recherché.

Une semaine après les faits, le garde des Sceaux a annoncé avoir révoqué le directeur de la prison de Rennes-Vezin, qualifiant l'évasion de "faute".

Cette sanction a été vivement dénoncée par le Syndicat national des directeurs pénitentiaires (SNDP-CFDT), qui y voit une décision hâtive et injuste. Une enquête interne a été ouverte pour déterminer si des erreurs ont été commises dans l'évaluation du profil du fugitif et dans l'organisation de la sortie. L'affaire soulève des questions fondamentales sur l'équilibre entre les impératifs de sécurité et les programmes de réinsertion, ainsi que sur la chaîne de responsabilité au sein de l'administration pénitentiaire.