Cet événement a déclenché une forte réaction publique et politique, soulignant l'emprise croissante des réseaux criminels sur le territoire.
Suite à ce meurtre, qualifié de "crime d'intimidation" par le ministre de l'Intérieur, une marche blanche a rassemblé 6 200 personnes à Marseille pour rendre hommage à la victime et dénoncer la violence des trafiquants. Le frère de la victime, Amine Kessaci, militant anti-drogue déjà endeuillé par le passé et désormais placé sous protection policière, a appelé à ne pas céder à la peur, affirmant que "le silence tue". La visite des ministres de l'Intérieur et de la Justice à Marseille a souligné la gravité de la situation, Gérald Darmanin déclarant que la menace du narcotrafic est "au moins équivalente à celle du terrorisme". Cette comparaison justifie, selon le gouvernement, une intensification des moyens et des stratégies, s'inspirant des méthodes de lutte antiterroriste. Cependant, cette montée en puissance se heurte à un manque criant de moyens humains et budgétaires au sein des forces de l'ordre, notamment à la police judiciaire. Des enquêteurs dénoncent une crise de l'investigation et un sentiment de découragement face à des organisations criminelles de plus en plus puissantes, qualifiées de "cartels" ou de "mafias" par des experts comme Roberto Saviano, qui estime que la France a ignoré le problème pendant 30 ans. La question de la responsabilité des consommateurs est également posée, Emmanuel Macron pointant du doigt "les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants". Cette complexité du problème, allant du trafic international au consommateur final, en passant par le blanchiment d'argent via des commerces de proximité, rend la lutte particulièrement ardue pour un État dont les services spécialisés se sentent parfois démunis.












