Ces données alarmantes indiquent qu'une femme est victime toutes les sept heures. Plusieurs drames récents ont illustré cette réalité, avec les meurtres d'une femme de 45 ans en Gironde, d'une femme de 32 ans à Besançon, et d'une autre en Loire-Atlantique, toutes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.

Face à cette situation, des dizaines de manifestations sont prévues à travers la France.

Les associations féministes dénoncent l'"impunité" et les "dysfonctionnements" de la justice, et réclament une "loi-cadre intégrale contre les violences", inspirée du modèle espagnol.

Une proposition de loi transpartisane, cosignée par 109 députés, a d'ailleurs été déposée en ce sens à l'Assemblée nationale.

Elle prévoit un arsenal de mesures touchant la justice, la police, la santé, le travail et la lutte contre la cyberviolence. La question des violences économiques est également mise en lumière, une étude de l'Ifop révélant qu'une femme sur quatre en a déjà été victime, ce qui constitue un frein majeur pour quitter un conjoint violent.

Le gouvernement a demandé aux préfets de faciliter l'hébergement des femmes victimes, mais pour beaucoup d'acteurs, "l’heure n’est plus à l’alerte mais à l’action".