L'un des fugitifs a été rapidement appréhendé, mais l'incident relance le débat sur l'état des prisons françaises.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux hommes de 19 et 32 ans se sont évadés de la maison d'arrêt de Dijon en utilisant une méthode spectaculaire : ils ont scié les barreaux de leurs cellules respectives avant d'escalader un mur surmonté de barbelés à l'aide de draps. La cavale du détenu de 32 ans, impliqué dans une affaire de violences conjugales, n'a duré que 24 heures. Il a été arrêté par la BRI alors qu'il buvait "tranquillement un petit café dans un bar" en Saône-et-Loire, à 70 kilomètres de la prison.

Son complice de 19 ans, incarcéré pour tentative d'assassinat et qualifié de "potentiellement dangereux", est toujours en fuite. Une enquête a également conduit à l'interpellation de l'ex-belle-sœur d'un des détenus, soupçonnée de complicité.

Cet événement a immédiatement mis en exergue la vétusté de l'établissement.

Un syndicat pénitentiaire, FO Justice, a rappelé avoir alerté depuis des mois sur "la dégradation alarmante des conditions de sécurité". Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a qualifié ces évasions d'"inacceptables" et a plaidé pour "un vrai choc de sécurité dans nos prisons". Cette affaire s'inscrit dans un contexte plus large de multiplication des évasions en 2025.

Pour y remédier, le gouvernement a annoncé le déblocage de 29 millions d'euros pour moderniser et sécuriser six prisons.