Classé parmi les 100 détenus les plus dangereux, son cas a immédiatement suscité l'indignation des syndicats pénitentiaires, qui ont qualifié la décision d'"hallucinante" et de "totalement déconnectée". L'autorisation a été accordée par les juges d'application des peines en appel, malgré les avis défavorables du directeur de l'établissement et du parquet.

Le parcours du détenu, qui s'était déjà évadé en 2014, a renforcé la polémique.

Les conditions de cette permission ont également fait débat : il a obtenu cette sortie en promettant de rembourser une amende de 143 000 euros via des versements de 50 euros par mois, un échéancier qui s'étalerait sur 238 ans. Son avocate, Me Marie Violleau, a défendu une décision qui n'est "pas extraordinaire" et qui s'inscrit dans le cadre de la préparation à la réinsertion, son client étant libérable en 2029. L'affaire a pris une nouvelle tournure le lendemain de sa sortie, avec l'interpellation et le placement en garde à vue de sa mère pour trafic de stupéfiants, après la découverte de cannabis et de 10 000 euros à son domicile. Le détenu a réintégré sa cellule comme prévu à l'issue de sa permission.