À partir du 28 novembre, l'opérateur Orange a fermé pour deux semaines son site du quartier sensible de Saint-Mauront, où travaillent environ un millier de personnes.
La direction a justifié cette mesure par une "montée des tensions" et un climat d'insécurité grandissant, directement lié au trafic de drogue qui gangrène le quartier. Les syndicats et les salariés ont dénoncé une situation devenue intenable, énumérant une longue liste d'incidents : voiture incendiée, attaque à la machette et détonations régulières.
Une salariée présente sur le site depuis 25 ans a témoigné : "On a été tous confinés sur le site".
En l'espace de trois jours, les employés ont subi trois confinements successifs ordonnés par les agents de sécurité suite à des affrontements entre dealers.
L'emprise des trafiquants était telle qu'une inscription indiquant le point de deal avait été peinte sur la façade du bâtiment. Cet événement, qualifié de "jamais vu à une telle ampleur", met en lumière les difficultés extrêmes rencontrées par les entreprises pour opérer dans des zones sous l'influence des réseaux criminels.
Un commentateur a déploré la situation en déclarant : "Aujourd’hui, c’est à la République de s’adapter aux délinquants".
Des problématiques similaires sont également rapportées en région parisienne, où des entreprises comme BNP Paribas sont confrontées à des situations analogues.












