La marche blanche organisée en son hommage a rassemblé des milliers de personnes, unies pour dénoncer la loi des narcotrafiquants. Le 22 novembre, une semaine après le meurtre de Mehdi Kessaci, 20 ans, abattu en pleine rue, 6 200 personnes selon la préfecture ont défilé à Marseille pour lui rendre hommage et dire non au narcotrafic.

Les enquêteurs privilégient la piste d'un crime d'avertissement visant à intimider son frère aîné, Amine, fondateur de l'association Conscience et figure de la lutte contre les trafics.

Placé sous protection policière, ce dernier a appelé à rompre la loi du silence : "Nous parlons parce que nous savons que le silence tue".

La marche, sous haute sécurité, a réuni de nombreux anonymes et une kyrielle de personnalités politiques de tous bords, dont le maire Benoît Payan et la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, venus "faire bloc". La mère de la victime, Ouassila, a livré un témoignage poignant : "Mon cœur est déchiré (...) Il faut que ça s'arrête".

Cet assassinat est le quinzième lié au narcotrafic à Marseille en 2025.

Des rassemblements similaires ont eu lieu dans 25 autres villes françaises.

Cependant, certains observateurs, comme l'ex-secrétaire d'État Sabrina Agresti-Roubache, ont déploré une mobilisation qu'ils estiment trop faible, s'interrogeant sur l'absence de "leaders d'opinion" tels que les rappeurs ou les footballeurs.

Pour beaucoup, cette affaire a replacé la lutte contre le crime organisé au cœur du débat public, posant la question d'une possible "mexicanisation" de la France, une crainte partagée par 72% des Français selon un sondage.