L'affaire, complexe et troublante, soulève l'hypothèse d'un syndrome de Münchhausen par procuration, un trouble psychiatrique rare et destructeur.

Maylis Daubon, 53 ans, est jugée depuis le 24 novembre pour avoir administré à ses deux filles des doses massives de médicaments à leur insu, entraînant la mort de son aînée, Enea, à l'âge de 18 ans en 2019.

La cause officielle du décès était une intoxication aux bêtabloquants.

L'accusée, qui clame l'innocence de sa fille et soutient la thèse du suicide, est également poursuivie pour avoir tenté de commanditer l'assassinat de son ex-mari depuis sa cellule. Le père des enfants, Yannick Reverdy, a livré un témoignage poignant à la barre, qualifiant son ex-femme de "fantôme" et se disant convaincu de sa culpabilité. Le procès explore la personnalité complexe de Maylis Daubon, décrite comme une mère dévouée et aimante, mais aussi comme une femme obsédée par la santé et exerçant une emprise constante.

Des experts ont avancé l'hypothèse qu'elle pourrait souffrir du syndrome de Münchhausen par procuration, une pathologie où un parent provoque ou simule des maladies chez son enfant pour attirer l'attention sur lui-même.

Ce trouble psychiatrique est au cœur des débats pour comprendre le mobile de ces actes présumés. Le verdict est attendu le 3 décembre.