La situation dans les prisons françaises continue de se dégrader, avec un nouveau record du nombre de détenus enregistré au 1er novembre 2025. Cette surpopulation chronique, dénoncée par les autorités religieuses et les professionnels du secteur, pose de graves questions sur l'efficacité et l'humanité de la politique du "tout carcéral". Les dernières statistiques du ministère de la Justice sont alarmantes : 85 373 détenus pour seulement 62 668 places opérationnelles, portant la densité carcérale globale à 136%. La situation est encore plus critique dans les maisons d'arrêt, où ce taux dépasse les 150%, avec 115 établissements ayant une densité supérieure à 120%.
Cette augmentation est continue, avec 5 243 détenus de plus en un an.
Face à cette réalité, des voix s'élèvent pour critiquer une politique jugée inefficace.
Le cardinal Aveline et Mgr Brunin, dans une tribune, qualifient le "tout carcéral" d'"impasse", soulignant que la prison "génère davantage de récidive que de sécurité".
Ils appellent à une "conversion du regard" sur les personnes emprisonnées.
Valérie Mousseef, directrice de prison, abonde dans ce sens, affirmant que "la surpopulation est au cœur de tous nos dysfonctionnements". À l'occasion du Jubilé des détenus, les évêques de France prévoient de se rendre dans une centaine de prisons pour dénoncer ces conditions de détention. Ces prises de position soulignent l'urgence de trouver des alternatives à l'incarcération et de repenser la politique pénale pour qu'elle ne se résume pas à une gestion de flux dans des établissements qui, selon le chef de file de l'Église de France, "débordent" et "détruisent".
En résuméAvec un nouveau record de 85 373 détenus pour moins de 63 000 places, la surpopulation carcérale en France atteint un niveau critique. Cette situation, dénoncée comme une "impasse" par des personnalités religieuses et des directeurs de prison, remet en cause l'efficacité de la politique pénale actuelle et l'humanité des conditions de détention.