Cette avancée spectaculaire relance le débat sur l'utilisation de ces méthodes pour résoudre les "cold cases".

Les faits remontent à juin 2015, lorsqu'une infirmière de 26 ans qui faisait son jogging à Poitiers a été violemment agressée par un homme armé d'un tournevis. L'agresseur, qui portait un casque, l'avait frappée, étranglée et violée avant d'être mis en fuite par des riverains.

Malgré la découverte d'un profil ADN sur la scène de crime, l'enquête n'avait pas permis d'identifier un auteur. Près de dix ans plus tard, le pôle "cold cases" du parquet de Nanterre a eu recours à la généalogie génétique, une méthode qui consiste à comparer l'ADN inconnu avec des bases de données génétiques publiques pour retrouver des parents éloignés et reconstituer un arbre généalogique. Cette technique, bien qu'interdite en France pour les enquêtes judiciaires, a permis de remonter jusqu'à un homme de 28 ans, mineur au moment des faits. Placé en garde à vue, il a reconnu être l'auteur des faits et a été mis en examen pour viol et tentative de meurtre, puis placé en détention provisoire.

Selon l'avocat de la victime, sa cliente a exprimé un soulagement mêlé à la crainte de "raviver des émotions". Cette affaire illustre le potentiel de nouvelles technologies pour la justice, tout en soulevant des questions sur leur cadre légal en France.