L'accusé est jugé pour 30 cas d'empoisonnements sur des patients, dont 12 se sont avérés mortels.

Après soixante-cinq jours d'audience devant la cour d'assises du Doubs, les avocates générales ont dressé un portrait accablant de l'accusé, le qualifiant de « l'un des plus grands criminels de l'histoire judiciaire française ». Dans un réquisitoire cinglant, elles ont affirmé : « Ce n'est pas un médecin que vous jugez, c'est un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer ». Elles ont décrit un mode opératoire « diabolique », où l'accusé aurait délibérément provoqué des arrêts cardiaques chez des patients en injectant du potassium dans les perfusions, pour ensuite intervenir en héros et démontrer sa compétence. Tout au long des débats, Frédéric Péchier, qui comparaissait libre, n'a cessé de clamer son innocence, bien qu'il ait été mis en difficulté par les témoignages et les expertises.

Le ministère public a requis la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, soit la peine la plus lourde prévue par le code pénal. Cette réquisition a été accueillie avec soulagement par les familles des victimes, qui estiment que « la perpétuité, c'est le minimum ». Le verdict de la cour est attendu pour le jeudi 18 décembre.