Un suspect a été identifié et mis en examen grâce à la technique de la généalogie génétique, une première qui pourrait ouvrir la voie à la résolution d'autres « cold cases ».

Les faits remontent à juin 2015 à Poitiers, lorsqu'une infirmière de 25 ans qui faisait son footing a été brutalement agressée.

L'assaillant, à scooter et casqué, l'a frappée, violée et laissée pour morte avec un tournevis planté dans le thorax avant d'être mis en fuite par des riverains.

Malgré la découverte d'un ADN sur la scène de crime, l'enquête initiale n'avait pas permis d'identifier le coupable. C'est le pôle « cold cases » du parquet de Nanterre qui a relancé le dossier en utilisant la généalogie génétique.

Cette méthode, encore interdite en France pour les enquêtes judiciaires mais utilisée dans ce cas précis, consiste à comparer un ADN inconnu avec les bases de données de sites généalogiques privés pour retrouver des parents éloignés et remonter jusqu'à un suspect. Grâce à cette technique, les enquêteurs ont pu identifier un homme de 28 ans, mineur au moment des faits.

Placé en garde à vue, il a reconnu être l'auteur des faits. Il a depuis été mis en examen pour viol et tentative de meurtre, puis placé en détention provisoire.

Pour l'avocat de la victime, cette avancée est un soulagement pour sa cliente, qui craignait que l'affaire ne soit jamais résolue.