Le tribunal correctionnel de Nanterre a cependant écarté la circonstance aggravante de l'antisémitisme, retenant un conflit lié à sa rémunération comme mobile principal. L'affaire, qui s'est déroulée en janvier 2024 à Levallois-Perret, a vu la prévenue, de nationalité algérienne et visée par une OQTF, reconnaître avoir injecté des produits ménagers et de nettoyage dans des bouteilles d'alcool et d'autres produits alimentaires au domicile de ses employeurs.

Les faits ont été qualifiés de graves par la justice, mais le caractère antisémite, initialement suspecté, n'a pas été retenu.

Le tribunal a estimé que le conflit financier était au cœur de son passage à l'acte.

La décision de ne pas retenir la circonstance aggravante d'antisémitisme a été un point central du jugement. Bien que la famille soit de confession juive, les éléments du dossier n'ont pas permis d'établir que la religion des victimes était le mobile de l'acte. La condamnation à de la prison ferme souligne néanmoins la gravité de la tentative d'empoisonnement, indépendamment de la motivation. Ce jugement illustre la complexité pour la justice de qualifier la nature d'un crime et de distinguer un acte motivé par la haine d'un conflit personnel, même lorsque les victimes appartiennent à une communauté souvent ciblée.