Cet événement illustre les tensions croissantes entre les impératifs économiques et sécuritaires et les préoccupations éthiques liées à l'industrie de l'armement. L'UAV Show 2025 s'est révélé être le théâtre d'un "virage serré" de l'industrie du drone vers les applications militaires. Selon un des articles, "le secteur Défense a représenté 60 % des exposants contre 10 % il y a deux ans", une statistique qui témoigne de la rapidité et de l'ampleur de cette transformation. De nombreuses entreprises, y compris des acteurs locaux de Nouvelle-Aquitaine, ont opéré un pivot stratégique vers un "double usage" civil et militaire de leurs technologies. Cette évolution est largement motivée par la perspective de capter une partie des milliards d'euros d'investissements annoncés par la France et l'Europe dans le domaine de la défense.
Cependant, cette orientation n'est pas sans controverse.
En marge de l'événement, des activistes ont mené une "action coup de poing" le 15 octobre pour dénoncer ce qu'ils perçoivent comme une militarisation croissante de la région. Leur protestation visait spécifiquement l'usage de drones dans des conflits comme en Palestine ou en Ukraine et plus largement "la place croissante de l’industrie de l’armement en Nouvelle-Aquitaine". L'événement bordelais a donc cristallisé un débat de société majeur, opposant la logique économique et géopolitique d'une industrie en pleine adaptation aux réalités mondiales, à une contestation citoyenne qui soulève des questions morales et éthiques fondamentales sur la prolifération des technologies de guerre.






