L'analyse du salon a révélé un changement stratégique majeur : le secteur de la Défense représentait cette année 60 % des exposants, contre seulement 10 % deux ans auparavant. De nombreuses entreprises, y compris des acteurs locaux de la Nouvelle-Aquitaine, ont opéré un pivot vers des applications à double usage, civil et militaire. Cette transition est largement motivée par les perspectives de contrats importants, alors que la France et l'Europe annoncent des investissements de plusieurs milliards d'euros dans l'industrie de l'armement.

L'UAV Show a ainsi mis en avant une filière en pleine adaptation, cherchant à capter une part de ce marché en pleine expansion.

Cependant, cette orientation n'est pas sans controverse.

En marge de l'événement, des activistes ont mené une « action coup de poing » pour dénoncer ce qu'ils perçoivent comme une militarisation de la technologie. Ils ont notamment dispersé des clous et peint des slogans hostiles au salon pour protester contre l'usage des drones dans des conflits armés, citant explicitement la Palestine et l'Ukraine.

Leur action visait à attirer l'attention du public sur la place croissante de l'industrie de l'armement en Nouvelle-Aquitaine et à soulever les questions éthiques liées au développement de ces technologies de combat. L'événement a donc été le théâtre d'une confrontation directe entre une logique de développement économique et industriel et des préoccupations citoyennes et pacifistes.