C'est ce préjudice financier que la mairie cherchait à faire reconnaître et compenser.

Le jugement du tribunal administratif lui donne raison sur le principe, en actant la défaillance de l'État. C'est une décision symboliquement forte, qui légitime les critiques formulées de longue date par les élus locaux sur le désengagement de l'État dans ses missions sociales régaliennes.

Cependant, le tribunal n'a accordé qu'une partie du remboursement des sommes réclamées par la ville.

Ce verdict en demi-teinte illustre la difficulté pour les collectivités locales d'obtenir une réparation intégrale, mais il constitue néanmoins un précédent juridique important. Il pourrait encourager d'autres villes à engager des actions similaires et accentue la pression politique sur le gouvernement pour qu'il renforce ses moyens et son action en faveur des plus démunis, afin d'éviter que la charge ne soit systématiquement reportée sur les budgets municipaux.