La gestion et l'implantation des centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (Caarud) suscitent des tensions à Bordeaux. Un an après la polémique sur un projet à Bacalan, un ancien éducateur dénonce une atmosphère "toxique" et des menaces au sein du centre existant rue Saint-James. En novembre 2024, un projet d'implantation d'un Caarud dans le quartier de Bacalan avait provoqué une vive colère chez les riverains, semant la panique. Un an plus tard, la question de l'avancement de ce projet reste posée, illustrant les difficultés d'acceptation de telles structures en milieu urbain.
Parallèlement à ces tensions externes, des problèmes internes graves sont révélés au sein du Caarud déjà en activité rue Saint-James.
Un ancien éducateur, prénommé Matthieu, a démissionné et témoigne d'une gestion qu'il qualifie de "toxique". Il dénonce une atmosphère délétère et des faits graves, affirmant avoir été menacé de mort après son départ.
Ce témoignage met en lumière les défis de management et de sécurité auxquels ces structures, qui accueillent un public en grande précarité, peuvent être confrontées. La combinaison de l'opposition des habitants à de nouvelles implantations et des dysfonctionnements internes rapportés dans un centre existant dresse un tableau complexe de la politique de réduction des risques à Bordeaux, prise entre les impératifs de santé publique et les réalités sociales et sécuritaires du terrain.
En résuméLa politique de soutien aux usagers de drogues à Bordeaux fait face à une double crise : l'opposition citoyenne à de nouveaux projets comme celui de Bacalan, et des dysfonctionnements internes graves, incluant des menaces, signalés au sein du Caarud existant rue Saint-James.