Les présidents de la Nouvelle-Aquitaine et du Gouvernement basque ont réaffirmé leur engagement commun pour la Ligne à Grande Vitesse (LGV), un projet jugé essentiel pour le désenclavement du Sud-Ouest et l'achèvement du corridor atlantique européen. Lors d'une conférence de presse à Bordeaux, Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, et Imanol Pradales, son homologue basque, ont insisté sur l'urgence de réaliser les lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax-Espagne. Ce projet de 14 milliards d'euros, financé par l'État (40%), les collectivités locales (40%) et l'Union européenne (20%), est présenté comme un levier majeur de compétitivité économique et d'attractivité. Il vise à réduire drastiquement les temps de trajet (1h pour Bordeaux-Toulouse) et à favoriser le report modal pour soulager le "mur de camions qui traverse le Pays basque", selon les mots d'Alain Rousset. Les deux élus ont souligné le contexte géopolitique favorable, l'Europe attendant la finalisation de ce "maillon manquant".
Cependant, un décalage important persiste : alors que la section basque espagnole devrait être achevée fin 2027, la partie française progresse lentement. Face à cette situation, la Région Nouvelle-Aquitaine a même proposé que la Société du Grand Projet du Sud-Ouest (SGPSO) avance les fonds à l'État pour accélérer les travaux. Pour Imanol Pradales, l'enjeu dépasse la simple mobilité : "La France perdrait une grande opportunité si elle n’accélère pas. L’axe atlantique est stratégique pour la compétitivité, la sécurité et la réindustrialisation de l’Europe".
Des rencontres de haut niveau sont prévues au printemps pour tenter de débloquer le dossier.
En résuméMalgré un fort consensus politique et un contexte européen favorable, la réalisation de la LGV Sud-Ouest reste freinée par des lenteurs côté français, suscitant l'impatience des partenaires régionaux et transfrontaliers qui y voient un projet stratégique pour l'avenir économique et écologique de l'axe atlantique.