La cohabitation entre les terrasses des bars et les riverains est devenue un sujet de crispation majeur à Bordeaux, comme en témoignent la mise en place d'une charte de bon fonctionnement aux Chartrons et une condamnation de la mairie par la justice administrative. Face aux plaintes récurrentes des habitants, la municipalité a dévoilé le 1er décembre une charte inédite pour la place du marché des Chartrons, un quartier animé. Ce document vise à établir des règles de cohabitation entre commerçants et résidents, mais sa réception reste mitigée, illustrant la difficulté de concilier l'attractivité économique et la tranquillité publique.
Une résidente excédée témoigne : "Je ne peux pas ouvrir mes fenêtres".
Cette tentative de médiation intervient dans un contexte juridique tendu.
Le 25 novembre, le tribunal administratif a en effet condamné la mairie de Bordeaux pour ses "carences dans la limitation des nuisances sonores" liées aux bars, suite à la plainte d'un riverain. Cette décision de justice crée un précédent important, mettant la municipalité face à ses responsabilités et l'obligeant à renforcer ses contrôles et l'application de la réglementation. Ces deux événements, l'un préventif et l'autre coercitif, soulignent l'ampleur d'un conflit d'usage de l'espace public qui oppose le dynamisme de la vie nocturne bordelaise au droit au calme des habitants.
En résuméEntre médiation et contrainte légale, la mairie de Bordeaux est sommée de trouver un équilibre durable pour gérer les nuisances sonores, un enjeu de plus en plus pressant pour la qualité de vie dans les quartiers centraux de la ville.