Lors d'une conférence de presse commune à Bordeaux le 2 décembre, Alain Rousset et Imanol Pradales ont affiché un front uni pour le Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO), qui inclut les lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax vers l'Espagne. Ce projet est considéré comme essentiel pour créer un véritable "Axe Atlantique" reliant les grands hubs ferroviaires de Bordeaux à Madrid. Les deux présidents ont souligné les bénéfices multiples du projet : économiques, en rapprochant les métropoles et en renforçant la compétitivité ; et environnementaux, car selon Alain Rousset, "cette voie est indispensable pour soulager par le report modal le mur de camions qui traverse le Pays basque". Le financement, estimé à 14 milliards d'euros, est partagé entre l'État (40 %), les collectivités locales (40 %) et l'Union européenne (20 %).

Cependant, la lenteur de l'avancement côté français contraste avec la fin des travaux prévue en Euskadi pour 2027, poussant la Région Nouvelle-Aquitaine à proposer d'avancer les fonds à l'État. Le soutien européen a été réaffirmé, et Imanol Pradales a insisté sur l'enjeu continental : "L’axe atlantique est stratégique pour la compétitivité, la sécurité et la réindustrialisation de l’Europe". Au-delà du ferroviaire, cette coopération s'étend à des secteurs stratégiques comme la santé et l'aéronautique, consolidant les liens économiques transfrontaliers.