Les professionnels exigent des réponses claires de l'État concernant les mesures d'éradication et l'indemnisation des propriétaires, craignant une catastrophe économique et environnementale.
Suite à la découverte de ce ver microscopique, classé organisme de quarantaine prioritaire par l'UE, à Seignosse en novembre, l'État a pris un arrêté radical. Celui-ci impose l'abattage de tous les végétaux sensibles, y compris les arbres sains, dans une zone infestée de 61 hectares avant le 31 décembre 2025, et définit une zone tampon de 20 kilomètres. C'est dans ce contexte que le Syndicat des sylviculteurs du sud-ouest (SSSO) a organisé une conférence de presse à Bordeaux le 1er décembre pour exprimer ses vives inquiétudes. Le principal point de friction réside dans l'absence totale de précisions sur le financement des opérations et l'indemnisation des propriétaires pour la perte de leurs arbres sains.
"L’État a pris des mesures très dures mais les sylviculteurs ne peuvent pas être à la fois victimes et payeurs", a déclaré Eric Dumontet, secrétaire général du SSSO.
Le syndicat craint que, sans aide financière, de nombreux propriétaires n'aient pas les moyens de reboiser, entraînant une perte de biodiversité.
La menace dépasse la seule filière bois, avec des répercussions potentielles sur le tourisme et l'industrie.
Les professionnels se disent prêts à agir, mais se heurtent au silence de l'administration, ne sachant ni qui doit couper, ni qui doit payer.






