La crise a été déclenchée par la détection de ce ver microscopique, classé organisme de quarantaine prioritaire par l'UE.
Un arrêté préfectoral a rapidement imposé des mesures radicales : dans une zone infestée de 61 hectares, tous les pins doivent être abattus avant le 31 décembre 2025, y compris les arbres sains.
Lors d'une conférence de presse organisée à Bordeaux, le Syndicat des sylviculteurs du sud-ouest (SSSO) a exprimé ses vives inquiétudes. Tout en comprenant la nécessité d'agir vite, le syndicat dénonce l'absence de dispositif d'indemnisation.
"L’État a pris des mesures très dures mais les sylviculteurs ne peuvent pas être à la fois victimes et payeurs", a déclaré Eric Dumontet, secrétaire général du SSSO.
Les enjeux financiers sont considérables : le coût de l'abattage est estimé à 500 000 euros, sans compter la perte de valeur des arbres sains et le coût du reboisement. "Nous craignons que, sans indemnisation, beaucoup de propriétaires forestiers n’aient pas les moyens de reboiser", a ajouté Nicolas Lafon, président du syndicat. La filière se retrouve "dans le flou", s'interrogeant sur les modalités pratiques et financières de l'opération à l'approche de l'échéance. Le risque est une catastrophe économique dépassant la seule filière bois, pouvant affecter le tourisme et l'ensemble de l'écosystème régional.






