Sa disparition provoque un effet domino dévastateur.

Comme le souligne Jean-Marie Goater de l'Association des Maisons d’Édition en Bretagne (AMEB), « chaque maison d’édition se retrouve avec des impayés », ce qui fragilise encore davantage des structures déjà précaires.

La perte de leur principal canal de distribution est un coup fatal pour beaucoup. Éric Rondel, éditeur, utilise une métaphore puissante : « Si le réseau de distribution disparaît, c’est comme si l’aile de l’oiseau était coupée. » Au-delà de l'impact économique, la dimension humaine est poignante.

« Leur disparition, c’est celle d’une famille », confie l'éditeur Arnaud Elégoet.

Cette crise révèle aussi les défis structurels du secteur : une dépendance aux réseaux physiques et une difficulté à capter de nouveaux lectorats.

Sans un relais de distribution viable et des financements adéquats, de nombreux acteurs craignent que la diversité de la création littéraire bretonne ne puisse survivre à ce choc.