Le 30 juin, trois agents de la BTU sont intervenus et ont fait usage de gaz lacrymogène sur une personne sans domicile fixe, peu après une première altercation. Qualifiée d'"expédition punitive" par certains, l'action a mené à une condamnation à 18 mois de prison avec sursis pour les agents.
À la barre, ces derniers ont évoqué une situation menaçante et ont admis avoir "merdé", tout en soulignant un manque criant de formation et un "métier extrêmement difficile".
Leur avocat, Me François Buffeteau, a insisté sur "l'usure, la fatigue psychologique" dans un contexte de violence quotidienne. Cette affaire relance le débat sur le statut de cette brigade aux pouvoirs limités, unique alternative dans la seule grande ville française sans police municipale, un sujet au cœur des futures élections. Parallèlement, le syndicat Unsa police tire la sonnette d'alarme face à une augmentation de l'insécurité liée au narcotrafic et aux incivilités. Il réclame le recrutement d'une vingtaine de fonctionnaires supplémentaires pour faire face à la situation, affirmant que de nombreux policiers sont "à bout". Cette demande de moyens supplémentaires souligne la pression croissante sur les forces de l'ordre en place et la nécessité d'une réponse structurelle aux problèmes de délinquance.






