Cette affaire, qualifiée d'"expédition punitive" par le parquet, met en lumière les tensions entourant cette unité et relance le débat sur la sécurité dans la métropole. Les faits se sont déroulés le 30 juin, lorsque les agents sont intervenus près du squat de la victime et l'ont aspergée de gaz lacrymogène, une arme qu'ils ne sont pas autorisés à utiliser.
Cette intervention faisait suite à une première altercation en centre-ville.
À la barre, les prévenus ont reconnu avoir "merdé", tout en niant toute "mauvaise intention".
Leur défense a mis en avant un "manque criant de formation" et les difficultés d'un "métier extrêmement difficile et très peu gratifiant", soulignant "l'usure, la fatigue psychologique" face à la violence quotidienne. Un agent a affirmé n'avoir reçu que six jours de formation en plusieurs mois, un argument contesté par l'avocat de Brest Métropole qui a évoqué plus de 125 heures de formation.
Cette affaire jette une lumière crue sur le statut de la BTU, créée en novembre 2022 dans la seule grande ville française sans police municipale. La condamnation des agents alimente directement le débat politique local, alors que la création d'une police municipale est une proposition portée par la droite et les écologistes, mais rejetée par le maire socialiste François Cuillandre et La France Insoumise, en vue des élections municipales de 2026.





